Dans cette vaste fresque historique et prospective, Jacques Attali retrace l’histoire de l’humanité comme jamais on ne l’a fait jusqu’à présent.
Pour lui, l’homme est nomade depuis ses origines, il y a quelques millions d’années ; il n’a été que très brièvement sédentaire, et il est en train de redevenir, à travers la mondialisation, un nomade d’un nouveau genre.
C’est en tant que nomade qu’il a inventé les éléments clés de toutes les civilisations : le feu, les langues, les religions, l’équitation, l’agriculture, l’élevage, la métallurgie, la navigation, la roue, la démocratie, le marché, la musique, les arts, ne laissant aux sédentaires que l’invention des forteresses, de l’Etat et de l’impôt.
Loin d’avoir été des Barbares venus détruire des civilisations existantes, les hommes du voyage furent les véritables forces d’innovation et de création à la source de tous les empires, de la Chine à Rome, de l’Egypte à l’empire américain d’aujourd’hui. Quand elles se ferment aux nomades, aux itinérants, aux étrangers, aux mouvements de toutes sortes, les sociétés déclinent et périclitent.
Aujourd’hui, disparaissent les derniers peuples nomades sous les coups de la « globalisation » ; s’ouvrent, avec les nouvelles technologies du voyage, réel et/ou virtuel, des perspectives radicalement neuves pour l’humanité ; s’achève l’hégémonie du dernier empire sédentaire, les Etats-Unis, et commence une formidable lutte entre les trois forces nomades qui aspirent à le remplacer – le marché, la démocratie, la foi –, éclairant d’un jour inédit les enjeux éthiques, culturels, militaires et politiques de notre temps.