Les Etats Généraux du Monde
Tous les evenements du moment ( crise financière, problèmes climatiques, nucléaires ou militaires) renvoient à la nécessité d’un ordre de droit planétaire. Et donc d’une nouvelle organisation du monde.
Tous les evenements du moment ( crise financière, problèmes climatiques, nucléaires ou militaires) renvoient à la nécessité d’un ordre de droit planétaire. Et donc d’une nouvelle organisation du monde.
Avec la déclaration conjointe des présidents américains et français, et du premier ministre britannique, les opérations militaires en Lybie semblent, sans que les Parlements de ces trois pays en aient débattu, entrer dans une nouvelle phase : il ne s’agit plus de protéger la vie de civils menacés, comme le demandait la résolution numéro 1973 du Conseil de Sécurité de l’ONU, mais de se débarrasser de Kadhafi.
Deux sujets en apparence sans rapport ont occupé et occupent encore les esprits : la crise financière mondiale et l’accident nucléaire au Japon. De fait, ils ont d’innombrables points communs.
Une fois de plus, un problème qu’on pensait local devient planétaire: vous avez aimé les subprimes californiens? Vous adorerez les déchets nucléaires japonais…
Quelques dirigeants, dont ceux de la France, se sont embarqués la fleur au fusil dans un conflit incertain contre le dictateur fou de Lybie, sans répondre à trois questions qui auraient méritées d’être discutées publiquement avec l’opinion, et au moins avec le Parlement, avant que le premier missile ne soit tiré par un avion français…
Il faut raisonner aujourd’hui différemment dans la gestion des risques.
Que se passe-t-il quand tout avance autour de soi et qu’on s’efforce de rester immobile ? On finit par être arraché, désarticulé, emporté par le courant, éparpillé en lambeaux flottants.
Le peuple tunisien vient de franchir un pas considérable. Il est désormais en charge de son destin. Il doit disposer de tous les moyens de réussir. La France, l’Europe, le monde démocratique doivent tout faire pour l’appuyer…
Ce qui se passe en Egypte, après ce qui s’est passé en Tunisie, nous renvoie à une très vieille question, que nous vivons depuis au moins la révolution hongroise de 1956 : les démocraties doivent-elles intervenir pour aider un peuple qui se bat contre une dictature ?