L’art d’écrire selon Kadaré
Dans Eschyle ou l’éternel perdant, l’écrivain albanais médite sur les rapports de la littérature et du pouvoir
Dans Eschyle ou l’éternel perdant, l’écrivain albanais médite sur les rapports de la littérature et du pouvoir
CELA commence sans douleur, puis vient même l’euphorie. On se sent plus léger, plus lucide, moins gourd. Puis s’annonce une lenteur légère, une brume passagère. L’horizon s’assombrit, on s’assagit sans révolte, et la mort vient, sans surprendre ni terrifier, emporter le corps exsangue.
QUE serait aujourd’hui la France, que sera- t-elle demain sans l’immigration ? C’est à ces questions qu’il faut d’abord répondre, si on ne veut pas se laisser entraîner dans le jeu nauséabond de l’extrême droite. Et on ne peut le faire qu’en replaçant l’immigration dans le contexte des prochaines mutations géopolitiques où se joueront la paix et la guerre au XXIe siècle.
LA Bible explique qu’un bon contrat doit rester valable pendant quarante-neuf ans. Et pas un jour de plus. C’est le jubilé. Tel fut le contrat en vigueur de 1946 à 1995, entre la France et l’Allemagne, autour d’une ambition commune : le rapprochement irréversible des deux économies pour rendre la guerre impossible entre les deux pays. Aucun contrat du même genre n’existe pour le prochain demi-siècle : les deux voisins cheminent ensemble, sans bien savoir vers quoi. Cette lacune explique l’actuel désordre dans la construction européenne.
LA décision prise par le sommet de Lyon au cours du dîner du jeudi 27 juin marque un tournant radical dans l’histoire de ces sommets et menace de constituer une grave défaite diplomatique pour la France et pour l’Europe.
LA France est-elle encore un acteur de l’histoire du monde ? Telle est la grande question qui se cache en réalité derrière la bataille des essais nucléaires.
PENDANT cinquante ans, un ordre mondial bipolaire a fourni des grilles simples de lecture de l’Histoire. Il y avait les bons et les méchants, les alliés et les adversaires. Depuis peu, tout a changé.
Beaucoup pensaient qu’après les événements de 1989 la guerre froide était finie, la croissance revenue et l’europessimisme oublié. Aujourd’hui, on découvre qu’il n’en est rien.
VOICI un livre considérable et qui risque de passer inaperçu. Considérable d’abord parce qu’il constitue la synthèse d’une oeuvre où depuis quinze ans, de livre en livre, Haim Zafrani rassemble les connaissances sur le patrimoine juif en monde arabe ; considérable aussi parce qu’il nous donne ici accès à une des sources essentielles de la pensée mystique moderne, la pensée judéo-arabe.