Là-bas, sur une île isolée – ou là-haut, sur quelque étoile lointaine -, un peuple coupé de tout par quelque catastrophe majeure répète l’histoire des hommes depuis leurs origines, y compris la traque, l’exil puis le massacre d’une minorité distinguée par ses traditions, ses pouvoirs magiques et la vie éternelle qu’on lui prête. Puis, dans le sang et le chaos, comme se retournent les fioles d’un sablier, s’inversent les flèches du Temps. Mémoire et prophétie se confondent et ce » testament d’outre-monde » se met à ressembler à s’y méprendre aux plus vieilles histoires que l’humanité a vécues, dans la démesure barbare des pires génocides et les espérances les plus folles des faiseurs d’éternité.
Le premier roman de Jacques Attali est tout à la fois un roman de science-fiction (des voyageurs de l’avenir, naufragés sur une étoile), un roman historique (les tragédies du pouvoir dans des temps très reculés), un roman policier (un prince assassiné au fond d’un vieux château), un roman politique (un coup d’Etat préparé de main de maître), un roman épique (trois siècles dans la vie d’une grande famille), un roman d’amour (une princesse balancée entre trois séductions), un roman initiatique (une jeune fille à la recherche de sa vérité et de son père), un roman théologique (le lent décryptage d’un écrit cabaliste ouvrant accès à la Vie éternelle), et peut-être même un roman à codes et à clés…
La Vie éternelle, roman, a obtenu en mai 1989 le Grand Prix du Roman de la Société des Gens de Lettres.