Faisant fi, pour une fois, de toutes les menaces qui pèsent sur l’humanité, sur l’Europe, sur la France et sur chacune de nos vies, faisons, pour une fois, l’hypothèse que les prévisions catastrophiques, si faciles à faire, ne se réaliseront pas, que le meilleur est parfaitement possible et même le plus probable.
Et ce n’est pas une hypothèse absurde.
D’abord parce que, partout, on assiste à une véritable prise de conscience des grands enjeux écologiques ; tant par l’accord sur le climat, qui est maintenant entré en vigueur, que par les fabuleux progrès techniques annoncés tous les jours, qui réduiront la consommation d’énergie, permettront de ne plus utiliser que des énergies propres, et de transporter des signes plus que de la matière. Ensuite parce que l’urgence est maintenant reconnue d’une révolution agricole et alimentaire, pour que tout le monde mange mieux, pour qu’on élimine les produits chimiques qui massacrent le vivant, et qu’on cesse de traiter les plantes et les animaux comme des objets. Ceci, complété par d’immenses progrès en biotechnologie, en neurosciences et en analyses de données, devrait conduire prochainement à une accélération du rythme d’augmentation de l’espérance de vie, sur toute la planète, en particulier pour les plus vulnérables.
De même, des mutations radicales et positives sont à attendre en matière d’éducation grâce au numérique et aux neurosciences. Elles permettront de remédier à la perte d’attention et de faire découvrir à tous la joie d’apprendre et de créer. Enfin, le progrès technique, en particulier l’impression 3 et 4 D, réduira partout, de plus en plus, la rationalité économique des délocalisations, sources de tant de souffrance, permettant de fabriquer de plus en plus de choses près du lieu de leur consommation.
Par ailleurs, il pourrait sembler vraisemblable que s’éloignent les grandes menaces de violence qui pesaient encore récemment sur l’humanité. Ainsi, ISIS est en voie d’être vaincue ; de meme, Chinois, Japonais et Américains semblent contenir durablement la seule puissance menaçant d’utiliser l’arme nucléaire, la Corée du Nord.
Dans ce contexte, l’économie mondiale semble retrouver un rythme de croissance ; l’Asie continue de croitre, malgré tous les pronostics d’éclatement des bulles . L’Afrique décolle, malgré tant de prévisions négatives. Même l’Europe se réveille : les dettes publiques sont partout déclinantes, ou au moins sous contrôle, même en Grèce, en Italie et en France. Une fois débarrassée de l’hypothèque britannique, l’Union Européenne va enfin pouvoir avancer vers plus de démocratie, de solidarité, d’efficacité et vers une défense commune.
Enfin, la France s’est donnée un Président et un gouvernement, et bientôt une majorité parlementaire, enfin décidés à entreprendre des réformes depuis longtemps identifiées et que ni la gauche ni la droite n’ont osé faire jusqu’ici : celles de la moralisation de la vie politique, de la réforme des institutions, de l’efficacité du marché du travail, de la formation des chômeurs, et de la fiscalité de l’épargne et des rentes. Par ailleurs, et surtout dans notre beau pays, les jeunes venus de tous les milieux, de toutes les origines, commencent à réussir, à prendre leur vie en main, à « devenir soi » De tout cela devra découler en France la création de très nombreux emplois, la réduction du nombre , intolérablement élevé, de familles et d’enfants pauvres.
Ne boudons pas notre plaisir. N’abandonnons pas la définition de l’esprit du temps aux ronchons et aux nostalgiques. Ne laissons pas le scepticisme, l’esprit de clan et le pessimisme l’emporter. Admettons que le meilleur est plus que possible : il est accessible.
C’est d’ailleurs en pensant, dans nos vies personnelles comme dans la vie collective, que l’avenir peut être bien meilleur que le passé qu’on prendra conscience que ce qui reste à faire pour y parvenir est à notre portée.