Le TGV, miroir d’une Europe endormie
Quand les grilles horaires des trains reflètent le dynamisme des pays et des continents.
Quand les grilles horaires des trains reflètent le dynamisme des pays et des continents.
La crise financière actuelle nous rappelle les vertus et les dangers du monde dans lequel nous vivons: il est de plus en plus celui du virtuel, c’est à dire des signes ; et en particulier dans trois domaines, de plus en plus envahissants : la musique, l’internet et la finance. Ces trois domaines sont aussi, et ce n’est pas un hasard, des lieux privilégiés d’usage d’une drogue, la cocaïne.
Il n’est pas possible de ne pas entendre le désespoir des jeunes d’aujourd’hui : Ceux qui font des études sont perdus dans la complexité des parcours, la vétusté des lieux d’enseignement, l’absence de bourses et de logements étudiants.
Une longue période sans élections s’ouvre. Profitons-en sans attendre l’aggravation de la crise économique de l’Occident.
Au lieu de précariser les emplois, il faut sécuriser le parcours des jeunes en leur fournissant une rémunération digne de ce nom.
PRÈS de la moitié des enfants qui naîtront en France cette année seront encore vivants quand commencera le XXIIe siècle. Aucun de leurs enfants ne sera plus au travail ; plus de la moitié de leurs petits-enfants et de leurs arrière-petits-enfants seront encore à l’école ou à l’université. Telle est l’extraordinaire prédiction qu’on peut faire au vu des tendances les mieux établies : notre société sera durablement dominée par l’épargne des grands-parents et la consommation des petits-enfants.
ON s’apprête à vivre, si les élections de 1998 en décident ainsi, la dernière figure de la Constitution de la Ve République : un président de droite et un premier ministre de gauche. Chacun considère que cette situation peut être essayée, qu’elle doit l’être, qu’elle va l’être.
QUAND une civilisation s’interroge sur le sens de l’Histoire, c’est qu’elle est proche du déclin. A la fin du second siècle à Rome, à la fin du XIXe siècle en Grande-Bretagne, comme aujourd’hui dans tout l’Occident, l’idée de progrès a été ou est remise en cause ; des dizaines de textes paraissaient avec un titre commençant par « La fin de… ». Tout se passe comme si l’empire dominant, gavé de réussite et de pouvoir, espérait discréditer les valeurs auxquelles il n’a plus accès et entraîner le monde neuf, qui s’apprête à prendre le relais, dans son propre naufrage.
TOUT a été dit et rien ne le sera. Dans le déluge d’éloges, où trop souvent celui qui s’exprime parle plus de lui-même que du défunt, il y a quelque ironie à voir se reconstituer, quinze ans après, l’état de grâce du 10 mai 1981, élargi à la plupart de ses adversaires politiques. Pourquoi faut-il qu’il soit mort pour qu’on lui reconnaisse tant de qualités humaines, de droiture, de sens de l’Etat ?